Claude Gueux (Hugo)

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Claude Gueux
1834
Résumé du récit
L'original se lit en 53 minutes
Micro-résumé
Affamé et provoqué moralement par le directeur cruel d'une prison, un homme bon mais emprisonné commet un meurtre désespéré. Il assume son crime au procès et meurt dignement sous la guillotine.

Résumé court

France, années 1820-1830. Claude Gueux, jeune ouvrier parisien, vola par nécessité et fut condamné à cinq ans à la prison de Clairvaux.

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Claude Gueux — ouvrier parisien, jeune homme avec quelques cheveux gris, voleur condamné à cinq ans de prison, intelligent, digne, sérieux, figure grave, front haut, œil doux et fort.

En prison, il rencontra Albin, un jeune détenu avec lequel il partageait son pain. Le directeur des ateliers, M. D., par méchanceté gratuite, transféra Albin dans un autre quartier, ignorant les supplications de Claude.

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Le directeur des ateliers (M. D.) — homme d'âge moyen, fonctionnaire de prison, tyrannique, bref, têtu, médiocre, jovial parfois, dur plutôt que ferme, sans empathie, comparé à un briquet frappant sur des cailloux.

Après plusieurs refus et humiliations, Claude annonça publiquement qu'il tuerait M. D., ce qu'il fit avec une hache. Il tenta ensuite, sans succès, de se suicider.

Voyez Claude Gueux. Cerveau bien fait, cœur bien fait, sans nul doute. Mais le sort le met dans une société si mal faite, qu'il finit par voler ; la société le met dans une prison si mal faite, qu'il finit par tuer.

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À son procès, Claude reconnut les faits, interrogeant pourtant sur les raisons de son acte. Condamné à mort, il fut guillotiné dignement devant une foule assemblée en jour de marché.

Résumé détaillé

La division en chapitres est éditoriale.

Les circonstances du vol et l'emprisonnement de Claude

L'histoire débute avec la présentation de Claude Gueux, un ouvrier parisien qui vivait avec sa maîtresse et leur enfant. Malgré ses capacités et son intelligence, Claude ne savait pas lire mais savait penser.

Il y a sept ou huit ans, un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse, et un enfant de cette fille. Je dis les choses comme elles sont, laissant le lecteur ramasser les moralités.

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Un hiver, confronté au manque de travail, Claude et sa famille souffrirent du froid et de la faim. Pour nourrir les siens, Claude commit un vol qui lui valut cinq ans d'emprisonnement à la maison centrale de Clairvaux, ancienne abbaye transformée en prison.

Clairvaux, abbaye dont on a fait une bastille, cellule dont on a fait un cabanon, autel dont on a fait un pilori. Quand nous parlons de progrès, c'est ainsi que certaines gens le comprennent et l'exécutent.

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La personnalité de Claude et sa vie à Clairvaux

À Clairvaux, Claude fut placé dans un atelier pour y travailler le jour, et dans un cachot pour y dormir la nuit. Malgré sa condition de prisonnier, il conservait une dignité naturelle et une présence imposante. Son visage reflétait sa personnalité : un front haut déjà ridé, des yeux doux mais profonds, et une expression à la fois pensive et sérieuse.

Le directeur des ateliers, homme tyrannique et borné, reconnut en Claude un bon ouvrier et le traita correctement au début. Un jour, il lui apprit même que sa compagne était devenue une fille publique, nouvelle que Claude accueillit avec un calme apparent, demandant seulement ce qu'était devenu son enfant.

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La compagne de Claude — jeune femme, maîtresse de Claude, mère de son enfant, devenue fille publique après l'emprisonnement de Claude, mentionnée mais jamais présente directement.
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L'enfant de Claude — enfant de Claude et de sa compagne, sexe non précisé, sort inconnu après l'emprisonnement de Claude, mentionné brièvement.

Progressivement, Claude acquit un ascendant remarquable sur ses compagnons de détention. Sans chercher cette influence, il devint leur guide, respecté et écouté par tous. Cette autorité naturelle provenait de son intelligence et de sa force de caractère.

Mettez un homme qui contient des idées parmi des hommes qui n'en contiennent pas, au bout d'un temps donné, et par une loi d'attraction irrésistible, tous les cerveaux ténébreux graviteront humblement... autour du cerveau rayonnant.

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L'amitié avec Albin et le conflit avec le directeur

Claude souffrait constamment de la faim en prison. Sa constitution exigeait plus de nourriture que la ration standard, mais il supportait cette situation sans se plaindre. Un jour, un jeune détenu nommé Albin s'approcha de lui et lui proposa de partager sa ration, affirmant qu'il en avait trop. Touché par ce geste, Claude accepta et ils commencèrent à partager leur nourriture quotidiennement.

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Albin — jeune prisonnier de 20 ans paraissant 17 ans, pâle, blanc, faible, voleur, ami de Claude, partage sa nourriture avec lui, innocent dans le regard malgré son statut.

Une profonde amitié se développa entre Claude, qui avait trente-six ans mais en paraissait parfois cinquante, et Albin, qui avait vingt ans mais semblait encore adolescent. Leur relation était plus paternelle que fraternelle. Ils travaillaient ensemble, dormaient dans le même dortoir et partageaient tout.

Le directeur des ateliers, jaloux de l'influence de Claude sur les autres détenus, nourrissait une haine secrète envers lui. Bien que Claude ait souvent aidé le directeur à maintenir l'ordre parmi les prisonniers, ce dernier le détestait, voyant en lui un rival à son autorité officielle.

Un matin, Albin fut convoqué par le directeur et ne revint pas. Inquiet, Claude demanda à un gardien ce qui était arrivé à son ami. On lui répondit qu'Albin avait été transféré dans un autre quartier sur ordre du directeur. Cette séparation fut un coup terrible pour Claude.

Claude confronta le directeur, lui demandant pourquoi il avait séparé Albin de lui et le suppliant de revenir sur sa décision. Il expliqua qu'Albin partageait sa nourriture avec lui et que cette séparation le condamnait à souffrir de la faim. Le directeur resta inflexible, répondant simplement "parce que" lorsque Claude insista pour connaître la raison de cette décision.

Chaque soir, lors de la ronde du directeur, Claude lui demandait avec une angoisse croissante : "Et Albin ?" Le directeur ignorait ces demandes ou haussait les épaules avec dédain. Cette situation tendue se poursuivit pendant plusieurs jours, Claude devenant de plus en plus sombre et déterminé.

Les avertissements de Claude et le meurtre du directeur

Le 25 octobre 1831, Claude brisa délibérément un verre de montre devant le directeur et lui lança un avertissement clair : "Réfléchissez. Nous sommes aujourd'hui le 25 octobre. Je vous donne jusqu'au 4 novembre." Le directeur, méprisant le danger, refusa de punir Claude, déclarant qu'il fallait "être bon avec ces gens-là".

Le lendemain, un détenu nommé Pernot aborda Claude qui se promenait seul et lui demanda à quoi il pensait. Claude répondit qu'il craignait qu'un malheur n'arrive bientôt au directeur.

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Pernot — prisonnier à Clairvaux, âge non précisé, aborde Claude qui se promène seul et pensif, lui demande à quoi il songe.

Pendant les neuf jours suivants, Claude avertit quotidiennement le directeur de sa souffrance due à la séparation d'avec Albin. Le directeur resta sourd à ses supplications et le punit même une fois de vingt-quatre heures de cachot.

Le 4 novembre arriva. Ce matin-là, Claude se réveilla avec un visage serein qu'on ne lui avait pas vu depuis la séparation d'avec Albin. Il sortit une paire de ciseaux de couturière de ses affaires, seul souvenir avec un livre de l'Émile qui lui restait de sa compagne. Dans le cloître, il montra les ciseaux à un détenu nommé Ferrari, déclarant qu'il couperait les barreaux avec eux ce soir-là.

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Ferrari — prisonnier à Clairvaux, âge non précisé, regarde les barreaux d'une croisée quand Claude lui montre ses ciseaux, incrédule face aux propos de Claude.

Plus tard, Claude descendit à l'atelier des menuisiers et demanda une hache, annonçant ouvertement son intention de tuer le directeur des ateliers ce soir-là. Vingt-sept prisonniers l'entendirent, mais aucun ne le dénonça. Interrogé par un autre détenu, Faillette, sur ce qu'il cachait dans son pantalon, Claude répondit franchement que c'était une hache pour tuer M. D.

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Faillette — prisonnier à Clairvaux, âge non précisé, interagit avec Claude à deux reprises, lui demande ce qu'il fait et ce qu'il cache.

Le procès et la défense de Claude

À sept heures du soir, les prisonniers furent enfermés dans leurs ateliers respectifs. Claude se leva et annonça à ses compagnons qu'il avait quelque chose à dire. Il leur expliqua qu'Albin était comme un frère pour lui, qu'il partageait sa nourriture, et que le directeur les avait séparés par pure méchanceté. Il déclara qu'il avait condamné le directeur à mort et qu'il allait exécuter cette sentence lors de sa ronde.

Claude exposa ses raisons avec une éloquence remarquable, soumettant son jugement à l'approbation des autres détenus. Une seule voix s'éleva, suggérant qu'il tente une dernière fois de parler au directeur. Claude accepta cette suggestion.

Lorsque le directeur fit sa ronde à neuf heures, Claude l'attendait près de la porte. Il le suivit et le supplia une dernière fois de lui rendre Albin, expliquant sa souffrance et sa faim. Le directeur resta inflexible et, quand Claude lui demanda pourquoi il les séparait, répondit simplement : "parce que". À cette réponse, Claude sortit sa hache et frappa mortellement le directeur de plusieurs coups.

Après avoir tué le directeur, Claude tenta de se suicider avec les petits ciseaux de sa femme, mais ne réussit qu'à se blesser gravement. Il fut soigné et, une fois rétabli, comparut devant la cour d'assises de Troyes le 16 mars 1832.

Lors du procès, aucun témoin ne voulait déposer contre Claude, jusqu'à ce que celui-ci leur ordonne de parler. Claude écouta attentivement tous les témoignages, corrigeant même ceux qui omettaient des faits à sa charge. Quand Albin témoigna, il s'effondra en sanglots dans les bras de Claude.

Claude se défendit lui-même avec une éloquence qui impressionna l'assistance. Il ne nia rien, reconnut les faits, mais expliqua les circonstances et la provocation morale qu'il avait subie. Malgré sa défense remarquable, il fut condamné à mort.

L'exécution et les réflexions de Victor Hugo

Claude accepta son sort avec dignité. Il ne voulait pas se pourvoir en cassation, mais le fit finalement à la demande d'une sœur de charité qui l'avait soigné et qui lui donna cinq francs en remerciement de ce geste.

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La sœur de charité — femme d'âge non précisé, religieuse qui soigne Claude après sa tentative de suicide, lui donne cinq francs, le supplie de se pourvoir en cassation.

Pendant l'attente du résultat de son pourvoi, Claude refusa plusieurs offres d'évasion proposées par ses codétenus. Le 8 juin 1832, sept mois après le meurtre, il apprit que son pourvoi était rejeté et qu'il serait exécuté dans l'heure.

Claude accueillit cette nouvelle avec calme. Il reçut le prêtre avec humilité et le bourreau avec douceur. Il demanda que les ciseaux avec lesquels il avait tenté de se suicider soient donnés à Albin, ainsi que sa ration de pain du jour. Il garda dans sa main droite la pièce de cinq francs offerte par la sœur.

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Le prêtre — homme d'âge non précisé, religieux qui accompagne Claude lors de ses derniers moments, lui offre un soutien spirituel avant l'exécution.

Sur l'échafaud, Claude voulut donner cette pièce aux pauvres par l'intermédiaire du prêtre. Alors que huit heures sonnaient, sa tête tomba. Victor Hugo note avec ironie que le même jour, la machine d'exécution encore en place, une émeute éclata au marché pour une question de tarif.

Hugo conclut son récit par une réflexion sur la responsabilité de la société dans le destin de Claude Gueux. Il souligne que cet homme était bien né et bien doué, mais que la société l'a poussé au vol par la misère, puis au meurtre par un système carcéral inhumain.

Tel a assassiné sur les grandes routes qui, mieux dirigé, eût été le plus excellent serviteur de la cité. Cette tête de l'homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n'aurez pas besoin de la couper.

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