La ferme des animaux (Orwell)

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La ferme des animaux
angl. Animal Farm. A Fairy Story · 1945
Résumé du roman
L'original se lit en 183 minutes
Micro-résumé
Les animaux firent une révolution contre leur propriétaire cruel. Un cochon rusé prit finalement les commandes, corrompant les règles égalitaires et devenant l'égal oppresseur des humains d'avant.

Très court résumé

Une ferme anglaise nommée «la ferme du Manoir» fut dirigée par M. Jones. Inspirés par un vieux cochon qui promut une révolte, les animaux chassèrent les humains pour être libres et égaux.

Deux cochons, Napoléon et Boule de Neige, devinrent des leaders rivaux. Napoléon, cochon mâle imposant de race Berkshire, leader autoritaire, calculateur et impitoyable, manipulateur, s'appropria progressivement tout le pouvoir, devenant de plus en plus semblable aux humains.

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Napoléon — cochon mâle imposant de race Berkshire, leader autoritaire, calculateur et impitoyable, manipulateur, s'approprie progressivement tout le pouvoir, devient de plus en plus semblable aux humains.

Boule de Neige, vif d'esprit et inventif, orateur éloquent et idéaliste, proposa la construction d'un moulin à vent pour améliorer le quotidien. Napoléon, jaloux, l'accusa faussement de traîtrise et le fit expulser. Désormais, Boule de Neige fut transformé en bouc émissaire.

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Boule de Neige — cochon mâle, vif d'esprit et inventif, rival de Napoléon, orateur éloquent, idéaliste, promoteur du moulin à vent, exilé de la ferme et transformé en bouc émissaire.

Sous Napoléon, les règles égalitaires définies au début furent progressivement corrompues. Les cochons vécurent confortablement et imposèrent leur contrôle par la terreur, alors que les animaux ordinaires souffraient de pénuries et de travail épuisant.

Malabar, cheval de trait énorme et puissant, dévoué au travail, loyal, naïf, adopta la devise «Je vais travailler plus dur». Respecté par tous les animaux, il se tua à la tâche pour défendre cet idéal, mais fut trahi et vendu à l'équarrisseur par les dirigeants.

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Malabar — cheval de trait énorme et puissant, dévoué au travail, loyal, naïf, adopte la devise 'Je vais travailler plus dur', respecté par tous les animaux pour sa force et son dévouement.

Finalement,les cochons marchèrent sur deux pattes et imitèrent totalement le mode de vie humain. La maxime initiale «tous les animaux sont égaux» devint :

« Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres. »

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Les autres animaux, désabusés, n'arrivèrent plus à distinguer les cochons des humains.

Résumé détaillé par chapitres

Les titres des chapitres sont éditoriaux.

Chapitre 1. Le discours de Sage l'Ancien et l'appel à la révolution

À la Ferme du Manoir, les animaux se rassemblèrent dans la grange pour écouter Sage l'Ancien, un vieux cochon respecté. Mr. Jones, le propriétaire de la ferme, s'était endormi ivre, permettant cette réunion secrète. Sage l'Ancien annonça qu'il avait fait un rêve étrange la nuit précédente et souhaitait partager sa sagesse avant de mourir.

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Sage l'Ancien — vieux cochon respecté, âgé de douze ans, autrefois lauréat de concours sous le nom de Beauté de Willingdon, initiateur de la révolte, meurt peu après avoir partagé sa vision.

« Camarades, vous avez déjà entendu parler du rêve étrange qui m'est venu la nuit dernière. Mais j'y reviendrai tout à l'heure. J'ai d'abord quelque chose d'autre à vous dire. Je ne compte pas, camarades, passer encore de longs mois parmi vous. »

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Dans son discours, Sage l'Ancien dénonça la tyrannie des hommes qui exploitent les animaux sans jamais rien produire eux-mêmes. Il affirma que tous les malheurs des animaux venaient des humains et appela à la révolution.

« L'Homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'œufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pour attraper un lapin. Pourtant le voici le suzerain de tous les animaux. »

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Il enseigna ensuite aux animaux une chanson révolutionnaire intitulée « Bêtes d'Angleterre », qui exprimait l'espoir d'un avenir meilleur. Les animaux, enthousiasmés, entonnèrent la chanson plusieurs fois jusqu'à ce que le bruit réveille Mr. Jones, qui tira un coup de fusil dans le mur de la grange, mettant fin à la réunion.

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Mr. Jones — propriétaire humain de la Ferme du Manoir, alcoolique, négligent, cruel envers les animaux, chassé lors du soulèvement, tente de reprendre la ferme mais échoue.

Chapitre 2. La révolution et les Sept Commandements

Trois nuits après son discours, Sage l'Ancien mourut paisiblement dans son sommeil. Pendant les trois mois suivants, les cochons les plus intelligents, notamment Boule de Neige et Napoléon, développèrent ses enseignements en un système philosophique appelé l'Animalisme. Ils organisaient des réunions secrètes pour préparer la révolution, bien qu'ils ne s'attendaient pas à ce qu'elle survienne de leur vivant.

La révolution éclata de façon inattendue un jour de juin. Mr. Jones, ivre, avait négligé de nourrir les animaux. Affamés, ils brisèrent les portes des réserves et commencèrent à se servir. Quand Jones et ses hommes tentèrent de les chasser à coups de fouet, les animaux, dans un élan spontané, se retournèrent contre eux et les chassèrent de la ferme. Mrs. Jones s'enfuit également, suivie par le corbeau Moïse.

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Moïse — corbeau apprivoisé, raconte des histoires sur la Montagne de Sucrecandi, représente la religion, disparaît puis revient, toléré par les cochons malgré leurs discours contre ses idées.

Les animaux, désormais maîtres de la ferme, la rebaptisèrent « Ferme des Animaux ». Boule de Neige et Napoléon les guidèrent dans la destruction des instruments de leur oppression comme les fouets et les mors. Puis ils établirent les Sept Commandements de l'Animalisme sur le mur de la grange, principes fondamentaux qui devaient régir leur nouvelle société.

Chapitre 3. La consolidation du pouvoir des cochons

Les animaux travaillèrent avec enthousiasme pour faire la moisson, réussissant à la terminer deux jours plus tôt que du temps de Jones. Tout le monde participait selon ses capacités, et personne ne volait de nourriture. Les dimanches étaient des jours de repos, avec une cérémonie de lever du drapeau vert frappé d'une corne et d'un sabot, suivie d'une assemblée générale où l'on discutait des projets de la semaine.

« Les cochons n'avaient pas vraiment travaillé : ils distribuaient le travail et veillaient à sa bonne exécution. Avec leurs connaissances supérieures, il était naturel qu'ils prennent le commandement. »

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Boule de Neige organisa divers comités pour éduquer les animaux, tandis que Napoléon se concentrait sur l'éducation des jeunes. Quand on découvrit que le lait et les pommes tombées disparaissaient, Brille-Babil, un cochon éloquent, expliqua que ces aliments étaient réservés aux cochons pour maintenir leur santé intellectuelle, essentielle à la gestion de la ferme.

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Brille-Babil — petit cochon bien en chair, orateur persuasif, manipulateur, porte-parole de Napoléon, justifie toutes les décisions et réécrit l'histoire, sautille en parlant et bat l'air de sa queue.

Pendant ce temps, Malabar, le puissant cheval de trait, adoptait la devise « Je vais travailler plus dur » et se levait plus tôt que les autres pour accomplir davantage de travail. Sa force et son dévouement inspiraient tous les animaux de la ferme.

Chapitre 4. La bataille de l'Étable

La nouvelle de la révolution à la Ferme des Animaux se répandit dans la région, portée par des pigeons messagers. La chanson « Bêtes d'Angleterre » commença à être fredonnée dans d'autres fermes, provoquant l'inquiétude des propriétaires humains. Mr. Jones passa son temps à se plaindre au Lion-Rouge, une taverne de Willingdon, tandis que Mr. Frederick de Pinchfield et Mr. Pilkington de Foxwood, les fermiers voisins, craignaient que leurs propres animaux ne se révoltent.

En octobre, Jones, accompagné d'hommes de Foxwood et de Pinchfield, tenta de reprendre sa ferme. Boule de Neige, qui avait étudié un vieux livre sur les campagnes de Jules César, avait préparé la défense. Après une première attaque des pigeons, des oies et des moutons, les hommes semblèrent prendre l'avantage, mais Boule de Neige lança alors une contre-attaque décisive.

« Ils se rappelaient tous, ou du moins croyaient se rappeler, Boule de Neige chargeant à leur tête à la bataille de l'Étable... Mais Brille-Babil leur prouva par le détail que leurs souvenirs étaient erronés. »

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Malabar et les autres animaux combattirent avec courage. Malgré une blessure à l'échine, Boule de Neige parvint à faire fuir Jones. Un seul mouton fut tué et Malabar fut blessé. La bataille fut nommée « bataille de l'Étable » et des médailles de « Héros-Animal » furent créées pour honorer les combattants.

Chapitre 5. L'expulsion de Boule de Neige et la prise de pouvoir de Napoléon

Pendant l'hiver, la jument Lubie commença à se comporter étrangement. On la surprit à parler avec un homme de Foxwood et à porter des rubans dans sa crinière. Malgré les avertissements de Douce, une autre jument, Lubie disparut un jour pour ne jamais revenir. Les autres animaux apprirent qu'elle avait été vue tirant une charrette pour un cabaretier, portant des rubans et mangeant du sucre.

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Lubie — jolie jument blanche coquette, peu travailleuse, aime les rubans et le sucre, s'enfuit de la ferme pour être avec un humain, symbolise ceux qui rejettent la révolution.
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Douce — jument entre deux âges, maternelle, attentionnée, fidèle, naïve mais observatrice, amie de Malabar, s'inquiète des changements à la ferme mais reste loyale.

Pendant ce temps, une rivalité grandissante opposait Boule de Neige et Napoléon. Ils se disputaient sur tous les sujets lors des assemblées du dimanche. Le désaccord le plus important concernait la construction d'un moulin à vent, proposée par Boule de Neige pour produire de l'électricité et alléger le travail des animaux. Napoléon s'y opposait, préférant se concentrer sur la production alimentaire.

Lors d'une assemblée décisive, après un discours passionné de Boule de Neige en faveur du moulin, Napoléon émit un cri strident. Neuf énormes chiens, que Napoléon avait secrètement élevés depuis qu'ils étaient chiots, firent irruption dans la grange et se lancèrent à la poursuite de Boule de Neige. Celui-ci s'échappa de justesse et disparut de la ferme.

Napoléon, désormais seul au pouvoir, annonça la fin des assemblées du dimanche. Toutes les décisions concernant la ferme seraient prises par un comité de cochons qu'il présiderait. À la surprise générale, il déclara que le moulin à vent serait construit, comme si l'idée avait toujours été la sienne. Brille-Babil expliqua aux animaux confus que Napoléon s'était en réalité toujours montré favorable au moulin, mais avait feint de s'y opposer pour se débarrasser de Boule de Neige, un traître dangereux.

Chapitre 6. Le début du commerce et la construction du moulin

Les animaux travaillèrent comme des esclaves pour construire le moulin à vent. Malabar était particulièrement dévoué, se levant trois quarts d'heure plus tôt que les autres et participant volontairement aux tâches les plus difficiles. Les conditions de vie n'étaient pas meilleures qu'au temps de Jones, mais les animaux acceptaient les sacrifices, croyant travailler pour eux-mêmes.

« Malabar avait pris pour maxime : 'Je vais travailler plus dur' et 'Napoléon ne se trompe jamais' – maximes, ajouta-t-il, que tout animal gagnerait à faire siennes. »

Napoléon commença à établir des relations commerciales avec les fermes voisines, contrevenant à l'une des résolutions initiales de ne jamais avoir de contacts avec les humains. Il engagea Mr. Whymper, un avoué de Willingdon, comme intermédiaire. Les cochons s'installèrent dans la maison d'habitation et commencèrent à dormir dans des lits, malgré le Quatrième Commandement qui semblait l'interdire.

« Douce, croyant se rappeler une interdiction expresse à ce sujet, se rendit au fond de la grange et tenta de déchiffrer les Sept Commandements inscrits là. N'étant à même que d'épeler les lettres une à une, elle s'en alla quérir Edmée. »

⚠️ Cette citation est trop longue : 238 car. Taille maximale : 200 caractères.

Quand Douce vérifia, elle découvrit que le commandement disait en réalité : « Aucun animal ne dormira dans un lit avec des draps », une subtilité que Brille-Babil expliqua comme ayant toujours été présente. À la fin de l'été, le moulin était à moitié construit quand une violente tempête le détruisit. Napoléon accusa immédiatement Boule de Neige de sabotage et décréta sa condamnation à mort.

Chapitre 7. Les confessions et les exécutions

Un hiver rigoureux suivit la destruction du moulin. Les rations alimentaires furent réduites pour tous, sauf pour les cochons et les chiens. Pour cacher la pénurie aux yeux du monde extérieur, Napoléon fit remplir les coffres à grain presque vides avec du sable recouvert d'une fine couche de céréales, afin de tromper Mr. Whymper lors de ses visites.

« Mais du temps passa : et les animaux, à l'évidence, ne mouraient pas de faim. Alors Frederick et Pilkington durent changer de refrain : cette exploitation n'était que scandales et atrocités. »

En janvier, une pénurie de grain obligea Napoléon à ordonner aux poules de donner leurs œufs pour les vendre en ville. Quand elles se révoltèrent en pondant leurs œufs depuis les chevrons pour qu'ils se brisent au sol, Napoléon ordonna de supprimer leurs rations. Neuf poules moururent avant que les autres ne cèdent.

Des rumeurs circulaient que Boule de Neige s'introduisait secrètement dans la ferme la nuit pour commettre des méfaits. Tout incident négatif lui était attribué. Napoléon organisa une grande enquête, reniflant partout pour trouver des traces de Boule de Neige.

Un jour, Napoléon convoqua tous les animaux dans la cour. Entouré de ses chiens menaçants, il força quatre cochons à confesser qu'ils avaient conspiré avec Boule de Neige. Les chiens les égorgèrent immédiatement. D'autres animaux « avouèrent » également diverses infractions et furent exécutés sur-le-champ. Quand le carnage prit fin, les survivants, choqués et abattus, entonnèrent tristement « Bêtes d'Angleterre ».

Brille-Babil annonça alors que cette chanson était désormais interdite, car elle appartenait à l'époque du Soulèvement, maintenant achevée. Elle fut remplacée par une nouvelle composition glorifiant Napoléon. Benjamin, le vieil âne cynique, fut le seul à ne montrer aucune réaction à ces événements, fidèle à sa conviction que la vie ne pouvait être que malheureuse.

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Benjamin — vieil âne, le plus ancien animal de la ferme, cynique, taciturne, ami fidèle de Malabar, le seul qui ne rit jamais, refuse de s'enthousiasmer pour les changements.

Chapitre 8. La corruption des commandements et la bataille du moulin

Quelques jours après les exécutions, certains animaux se souvinrent que le Sixième Commandement interdisait de tuer d'autres animaux. En vérifiant, ils découvrirent qu'il disait en réalité : « Nul animal ne tuera un autre animal sans raison valable ». Les animaux acceptèrent cette explication, bien que ne se souvenant pas de ces derniers mots.

La reconstruction du moulin commença avec des murs deux fois plus épais. Malgré des rations réduites et un travail acharné, les animaux restaient fiers de travailler pour eux-mêmes. Napoléon apparaissait rarement en public, entouré de ses chiens et précédé d'un coq noir qui servait de héraut. Il s'attribua des titres comme « Père de tous les Animaux » et « Terreur du Genre Humain ».

Un jour, les cochons découvrirent une caisse de whisky dans les caves. Cette nuit-là, on entendit des chants bruyants venant de la maison. Le lendemain, Brille-Babil annonça que Napoléon était mourant, ayant été empoisonné par Boule de Neige. Le soir, on apprit qu'il allait mieux et qu'il avait ordonné de cultiver de l'orge pour fabriquer de la bière.

Peu après, les animaux remarquèrent que le Cinquième Commandement avait été modifié pour dire : « Aucun animal ne boira d'alcool à l'excès ». Entre-temps, Napoléon négociait la vente d'une pile de bois soit avec Frederick, soit avec Pilkington, jouant les deux fermiers l'un contre l'autre.

Finalement, il vendit le bois à Frederick, qui paya avec des billets contrefaits. Furieux d'avoir été trompé, Napoléon prononça sa condamnation à mort. Le lendemain, Frederick et ses hommes attaquèrent la ferme et firent sauter le moulin à vent avec des explosifs. Malgré leur victoire dans la bataille qui s'ensuivit, les animaux étaient démoralisés par la destruction de leur œuvre.

Chapitre 9. Le sort tragique de Malabar

Après la bataille, les cochons découvrirent une caisse de whisky intacte et célébrèrent leur « victoire ». Pendant ce temps, Malabar souffrait d'une blessure au sabot causée par les plombs ennemis. Malgré sa douleur, il refusait de prendre du repos et travaillait encore plus dur à la reconstruction du moulin, inspiré par la perspective de sa retraite prochaine, prévue à ses douze ans.

Un jour, alors qu'il tirait une lourde pierre, Malabar s'effondra, incapable de se relever. Douce et Benjamin restèrent à ses côtés pendant que Brille-Babil allait chercher de l'aide. Il revint en annonçant que Napoléon avait décidé d'envoyer Malabar se faire soigner à l'hôpital de Willingdon.

Quelques jours plus tard, Brille-Babil annonça la mort de Malabar à l'hôpital, malgré tous les soins reçus. Il rapporta ses supposées dernières paroles, glorifiant Napoléon et le Soulèvement. Cependant, Benjamin et d'autres animaux avaient vu le fourgon qui emportait Malabar porter l'inscription « Alfred Simmonds, Équarrisseur et Fabricant de Colle ». Ils comprirent avec horreur que Malabar avait été vendu à l'abattoir.

Brille-Babil parvint à convaincre les animaux que leurs yeux les avaient trompés, que le fourgon avait autrefois appartenu à un équarrisseur mais était maintenant utilisé par le vétérinaire qui n'avait pas encore changé l'inscription. Les animaux, soulagés, acceptèrent cette explication, et leur chagrin fut adouci par la pensée que Malabar était mort heureux.

Chapitre 10. Les cochons marchent sur deux pattes

Les années passèrent et la plupart des animaux qui avaient connu le Soulèvement moururent, à l'exception de Douce, Benjamin, Moïse et quelques cochons. La ferme s'était agrandie et enrichie, mais seuls les cochons et les chiens semblaient en bénéficier. Le moulin à vent fut finalement achevé, mais servait à moudre le grain pour en tirer profit plutôt qu'à produire de l'électricité comme promis initialement.

Un jour, les animaux virent avec stupéfaction Brille-Babil marcher sur ses pattes de derrière. Puis tous les cochons sortirent de la maison, marchant également debout. Napoléon apparut en dernier, portant un fouet. Les moutons commencèrent à bêler un nouveau slogan : « Quatrepattes, bon ! Deuxpattes, mieux ! »

Douce, troublée, demanda à Benjamin de vérifier les Sept Commandements sur le mur de la grange. Ils découvrirent qu'ils avaient tous été remplacés par un seul : « TOUS LES ANIMAUX SONT ÉGAUX MAIS CERTAINS SONT PLUS ÉGAUX QUE D'AUTRES ».

Peu après, les cochons commencèrent à porter des vêtements humains et à lire des journaux. Napoléon reçut une délégation de fermiers voisins pour leur faire visiter la ferme. Le soir, les animaux observèrent par la fenêtre de la maison un dîner où cochons et humains fraternisaient. Pilkington porta un toast à la « Ferme des Animaux », que Napoléon corrigea en « Ferme du Manoir », son nom d'origine.

« Les yeux des animaux allaient du cochon à l'homme et de l'homme au cochon, et de nouveau du cochon à l'homme ; mais déjà il était impossible de distinguer l'un de l'autre. »