La veillée (Maupassant)

De Wikisum
Aller à :navigation, rechercher
Avertissement : Ce rĂ©sumĂ© a Ă©tĂ© gĂ©nĂ©rĂ© par une IA, il peut donc contenir des erreurs.
💌
La veillée
1882
Résumé de la nouvelle
L'original se lit en 9 minutes
Micro-résumé
Suite au décÚs paisible d'une femme ùgée, ses enfants découvrirent en lisant ses documents personnels qu'elle avait vécu une passion cachée avec un autre homme, ce qui les choqua profondément.

TrÚs bref résumé

France, fin du XIXe siĂšcle. Une vieille femme mourut paisiblement, laissant derriĂšre elle deux enfants dĂ©vastĂ©s par sa perte : Le fils magistrat, sĂ©vĂšre et rigide moralement, et Marguerite (sƓur Eulalie), religieuse fanatique.

đŸ‘”đŸ»
La mĂšre — femme ĂągĂ©e dĂ©cĂ©dĂ©e, aux longs cheveux blancs, physionomie pĂąle et sereine, Ăąme douce, existence sans trouble, mĂšre de deux enfants, Ă©pouse malheureuse.
đŸ‘šđŸ»â€âš–ïž
Le fils magistrat — homme adulte, magistrat aux principes inflexibles, fils de la dĂ©funte, frĂšre de la religieuse, Ă©levĂ© dans une morale intraitable, sĂ©vĂšre envers les faibles.
đŸ‘©đŸ»â€đŸŠł
Marguerite (sƓur Eulalie) — femme adulte, religieuse, fille de la dĂ©funte, sƓur du magistrat, Ă©levĂ©e dans une morale intraitable, a Ă©pousĂ© Dieu par dĂ©goĂ»t des hommes, fanatique.

La nuit suivant sa mort, ses enfants dĂ©couvrirent dans un tiroir de vieilles lettres de famille et dĂ©cidĂšrent de les lire pour revivre sa mĂ©moire. Parmi ces documents intimes figurait une lettre troublante :

« Mon adorĂ©e, je t'aime Ă  en perdre la tĂȘte... Je sens tes lĂšvres sous les miennes, tes yeux sous mes yeux, ta chair sous ma chair. Je t'aime, je t'aime ! Tu m'as rendu fou. Mes bras s'ouvrent, je halĂšte... Â»

Troublés, ils comprirent que leur mÚre avait eu une liaison adultÚre. Profondément choqués, ils refermÚrent les lettres, alors que le fils, juge sévÚre, condamna moralement sa mÚre avant de quitter définitivement la chambre funÚbre.

Résumé détaillé

La division en chapitres est éditoriale.

La défunte et ses enfants en deuil

Une femme ùgée venait de mourir paisiblement. Elle reposait dans son lit, les yeux fermés, les traits calmes, ses longs cheveux blancs soigneusement arrangés. Son visage reflétait la sérénité d'une vie sans trouble et d'une mort sans remords.

Elle Ă©tait morte sans agonie, tranquillement, comme une femme dont la vie fut irrĂ©prochable ; et elle reposait maintenant dans son lit, sur le dos, les yeux fermĂ©s, les traits calmes, ses longs cheveux blancs soigneusement arrangĂ©s...

À genoux prĂšs du lit se trouvaient son fils, un magistrat aux principes inflexibles, et sa fille Marguerite, devenue sƓur Eulalie aprĂšs ĂȘtre entrĂ©e en religion. Tous deux pleuraient leur mĂšre qui les avait Ă©levĂ©s dans une morale intraitable.

La visite du prĂȘtre

Des coups lĂ©gers frappĂ©s Ă  la porte interrompirent les pleurs des enfants. Un prĂȘtre entra, rouge et essoufflĂ© aprĂšs son dĂźner. Il venait proposer son aide pour veiller la dĂ©funte pendant la nuit.

đŸ‘šđŸ»â€đŸŠł
Le prĂȘtre — homme d'Ă©glise, rouge et essoufflĂ© aprĂšs son dĂźner, affecte une tristesse professionnelle, venu veiller la dĂ©funte, fatiguĂ© par les nuits prĂ©cĂ©dentes.

SƓur Eulalie refusa poliment son offre, expliquant que son frĂšre et elle souhaitaient rester seuls avec leur mĂšre pour ces derniers moments. Le prĂȘtre s'inclina, fit une brĂšve priĂšre et sortit en murmurant que la dĂ©funte Ă©tait une sainte.

Une fois le prĂȘtre parti, les enfants restĂšrent seuls avec la morte. Par la fenĂȘtre ouverte entraient les odeurs des foins et des bois, accompagnĂ©es d'une douce clartĂ© de lune. Une paix profonde semblait Ă©maner du corps de la dĂ©funte et apaiser la nature environnante.

Une paix infinie, une divine mĂ©lancolie, une silencieuse sĂ©rĂ©nitĂ© entouraient cette morte, semblaient s'envoler d'elle, s'exhaler au-dehors, apaiser la nature mĂȘme.

Souvenirs et douleur des enfants

Submergés par la douleur, le magistrat et la religieuse appelÚrent leur mÚre à travers leurs sanglots. AprÚs cette crise de désespoir, ils se calmÚrent peu à peu et recommencÚrent à pleurer plus doucement.

En contemplant le corps de leur mÚre, les souvenirs affluÚrent dans leur esprit. Ils se rappelaient des moments partagés, des paroles prononcées, des sourires échangés. Ils prenaient conscience, dans leur chagrin, de l'immensité de leur amour pour elle et de l'ampleur de la perte qu'ils venaient de subir.

Et ils l'aimaient comme ils ne l'avaient jamais aimée. Et ils s'apercevaient, en mesurant leur désespoir, combien ils l'avaient chérie, combien ils allaient se trouver maintenant abandonnés.

Ils rĂ©alisaient que leur mĂšre avait Ă©tĂ© leur soutien, leur guide, le lien avec leurs ancĂȘtres. Sans elle, ils se sentaient dĂ©sormais isolĂ©s, incapables de regarder derriĂšre eux.

La religieuse proposa alors Ă  son frĂšre de lire les vieilles lettres que leur mĂšre conservait dans son tiroir. Ce serait comme revivre toute sa vie prĂšs d'elle cette nuit-lĂ , comme faire connaissance avec leurs grands-parents qu'ils n'avaient jamais connus.

La découverte des lettres damour

Ils prirent dans le tiroir plusieurs paquets de lettres jaunies et soigneusement ficelĂ©es. Ils choisirent d'abord celles portant la mention « PĂšre Â» et commencĂšrent Ă  les lire Ă  haute voix. C'Ă©taient de vieilles lettres familiales, commençant par « Ma chĂ©rie Â», « Ma belle petite fille Â» ou « Ma chĂšre enfant Â».

SƓur Eulalie suggĂ©ra qu'ils devraient mettre toutes ces lettres dans la tombe de leur mĂšre, pour l'ensevelir avec ses souvenirs. Elle prit ensuite un autre paquet, sans inscription particuliĂšre, et commença Ă  lire une lettre passionnĂ©e qui parlait d'amour ardent et de dĂ©sir.

Surpris par le contenu, le magistrat s'Ă©tait redressĂ©. Il arracha la lettre des mains de sa sƓur et chercha la signature. Il n'y avait que le prĂ©nom « Henry Â» sous les mots « Celui qui t'adore Â». Or, leur pĂšre s'appelait RenĂ©.

đŸ‘šđŸ»
RenĂ© (le pĂšre) — homme dĂ©cĂ©dĂ© ou absent, pĂšre du magistrat et de la religieuse, mari de la dĂ©funte, a rendu sa femme malheureuse, peu connu de ses enfants.
đŸ‘šđŸ»â€đŸ’Œ
Henry (l'amant) — homme qui a Ă©crit des lettres d'amour passionnĂ©es Ă  la dĂ©funte, rĂ©vĂ©lĂ© Ă  la fin de la nouvelle, amant secret de la mĂšre.

Le fils fouilla rapidement dans le paquet et lut une autre lettre tout aussi passionnée. Debout, sévÚre comme à son tribunal, il regarda le corps immobile de sa mÚre.

Le jugement silencieux

Le magistrat traversa lentement la chambre jusqu'Ă  la fenĂȘtre et resta immobile, le regard perdu dans la nuit. Quand il se retourna, sa sƓur se tenait toujours debout prĂšs du lit, la tĂȘte baissĂ©e, les yeux secs.

Il s'approcha, ramassa vivement les lettres et les rejeta pĂȘle-mĂȘle dans le tiroir. Puis il ferma les rideaux du lit, comme pour dissimuler la dĂ©funte Ă  leurs regards.

Lorsque l'aube fit pĂąlir les bougies qui veillaient sur la table, le fils quitta lentement son fauteuil. Sans regarder une derniĂšre fois sa mĂšre, qu'il avait dĂ©jĂ  condamnĂ©e dans son esprit, il dit Ă  sa sƓur qu'il Ă©tait temps de se retirer.

Et quand le jour fit pĂąlir les bougies qui veillaient sur la table, le fils lentement quitta son fauteuil, et sans revoir encore une fois la mĂšre qu'il avait sĂ©parĂ©e d'eux, condamnĂ©e, il dit lentement : « Maintenant, retirons-nous, ma sƓur. Â»