Le Retour (Maupassant)

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Le Retour
Résumé de la nouvelle
L'original se lit en 11 minutes
Micro-résumé
Dans un village de pêcheurs, un marin disparu en mer depuis douze ans réapparut. Sa femme, qui s'était remariée, le reconnut. Les deux maris, désemparés, allèrent ensemble consulter le curé.

Résumé très court

Village de pêcheurs normand, fin du XIXe siècle. Un vieil homme misérable rôdait autour de la maison des Martin-Lévesque. La femme et ses filles avaient peur de cet inconnu qui les observait obstinément.

Le soir, Lévesque rentra de la pêche. Le lendemain, voyant que l'homme était toujours là, il alla lui parler puis l'invita à manger. L'étranger révéla qu'il s'appelait Martin.

👨🏻
Martin — marin d'environ 40-45 ans, premier mari de la Martin, présumé mort pendant 12 ans, visage usé et ridé, a l'air d'un pauvre, traîne la jambe.

Et comme il levait enfin la tête, les yeux de la femme et les siens se rencontrèrent et demeurèrent fixes, mêlés, comme si les regards se fussent accrochés.

La femme reconnut son premier mari, qu'elle croyait mort en mer.

👩🏻
La Martin (Martin-Lévesque) — femme d'environ 35-40 ans, épouse de Martin puis de Lévesque, mère de cinq enfants, vaillante et bonne femme, craintive de nature.

Martin raconta que son navire avait sombré près des côtes africaines. Capturé par des sauvages, il était resté prisonnier douze ans. Après dix ans d'attente, la Martin s'était remariée avec Lévesque et avait eu deux autres enfants. Martin reconnut ses deux filles aînées. Face à cette situation, les deux hommes décidèrent d'aller voir le curé pour qu'il les aide à trancher.

Résumé détaillé

La division en chapitres est éditoriale.

Lhomme mystérieux qui surveille la maison

Dans un petit village de pêcheurs au bord de l'océan, la famille Martin-Lévesque vivait dans une modeste maison aux murs d'argile et au toit de chaume. La mer fouettait la côte de sa vague monotone tandis que de petits nuages blancs passaient rapidement dans le ciel bleu. La mère réparait les mailles d'un grand filet brun tendu sur le mur comme une immense toile d'araignée.

Ses filles l'aidaient dans les tâches quotidiennes. L'aînée, âgée de quatorze ans, raccommodait du linge de pauvre déjà rapiécé et reprisé, tandis que sa sœur d'un an plus jeune berçait dans ses bras le dernier-né qui pleurait continuellement. Deux petits enfants de deux et trois ans jouaient dans la terre du jardin.

La confrontation et linvitation à entrer

Depuis le matin, les femmes étaient inquiètes car un vieil homme rôdait autour de leur maison. Elles l'avaient aperçu assis sur le fossé en face de leur porte quand elles étaient allées conduire le père à son bateau. Il avait l'air d'un pauvre, semblait malade et très misérable. Quand la fillette signala son retour, la mère devint furieuse et sortit avec une pelle pour l'interpeller.

L'homme répondit qu'il prenait la fraîche et qu'il ne faisait de mal à personne. Le lendemain, quand le vent empêcha de prendre la mer, le mari décida d'aller lui parler. Il s'approcha tranquillement du rôdeur et ils se mirent à converser. Puis l'inconnu se leva et vint avec lui vers la maison.

La révélation de lidentité de Martin

👨🏻‍🦰
Lévesque — pêcheur, grand matelot au teint de brique, barbe rousse, œil bleu, cou enveloppé de laine, second mari de la Martin, veuf avec un garçon.

Lévesque invita l'homme à entrer et lui offrit du pain et du cidre car il n'avait rien mangé depuis deux jours. L'inconnu s'assit et se mit à manger la tête baissée sous tous les regards. La mère et les enfants le dévisageaient avec curiosité et inquiétude. Quand Lévesque lui demanda son nom, l'homme répondit sans lever le nez qu'il se nommait Martin.

Un étrange frisson secoua la mère qui fit un pas pour mieux voir le vagabond. Quand il leva enfin la tête, leurs regards se rencontrèrent et demeurèrent fixes. D'une voix tremblante, elle demanda s'il était son homme, et il articula lentement que oui, c'était lui.

— C'est-y té, mon homme ? Il articula lentement : — Oui, c'est mé. Il ne remua pas, continuant à mâcher son pain.

Martin raconta alors son histoire : il avait fait naufrage sur un banc au large de la côte d'Afrique avec deux compagnons, Picard et Vatinel. Ils avaient été capturés par des sauvages qui les avaient retenus douze ans. Ses compagnons étaient morts en captivité, et lui avait été libéré par un voyageur anglais qui l'avait reconduit à Cette.

Les retrouvailles difficiles et la situation embarrassante

La Martin se mit à pleurer dans son tablier. Une situation délicate s'installait : Martin demanda à Lévesque s'il était maintenant le mari de sa femme, et celui-ci confirma. Les deux hommes se regardèrent en silence, ne sachant que faire. Martin désigna ses deux filles et constata simplement qu'elles avaient bien grandi, sans les embrasser.

— Qué que j'allons fé, à c't' heure ? Martin demanda : — C'est té qu'es s'n homme ? Lévesque répondit : — Oui, c'est mé !

Martin, perplexe, proposa une solution pratique : chacun garderait ses enfants, lui avait deux filles, Lévesque en avait trois. Pour la mère, il accepterait ce qui plairait à Lévesque, mais la maison lui appartenait car son père la lui avait laissée et elle avait des papiers chez le notaire. Soudain, la Martin se jeta sur la poitrine de son premier mari en sanglotant.

Mon homme ! te v'là ! Martin, mon pauvre Martin, te v'là ! Et elle le tenait à pleins bras, traversée brusquement par un souffle d'autrefois, par une grande secousse de souvenirs.

Martin, ému lui aussi, l'embrassa sur son bonnet. Les enfants se mirent à hurler en entendant pleurer leur mère, et le dernier-né poussa des cris si perçants qu'il faillit être pris de convulsions. Quand Martin voulut embrasser ses filles, le petit enfant cria encore plus fort à l'approche de cet inconnu.

La recherche dune solution chez le curé

Lévesque eut une idée : il fallait aller chez le curé qui déciderait de la situation. Martin se leva et lâcha sa femme. Les deux hommes sortirent ensemble pour se rendre chez le prêtre et mettre les choses en règle. En passant devant le Café du Commerce, Lévesque proposa de prendre une goutte, et Martin accepta volontiers.

Ils entrèrent dans la pièce encore vide du café. Le cabaretier s'approcha d'eux, et Lévesque lui annonça tranquillement le retour de Martin, celui des Deux-Sœurs qu'on croyait perdu. L'homme répondit simplement qu'il était donc de retour, comme si cette situation extraordinaire était tout à fait normale.