Le modĂšle (Maupassant)

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Le modĂšle
1883
Résumé de la nouvelle
L'original se lit en 13 minutes
Micro-résumé
Lors d'une rupture frĂ©quente avec son amour devenu pĂ©nible, un peintre la dĂ©fia de se tuer par ironie. Elle le fit en sautant par la fenĂȘtre, survĂ©cut handicapĂ©e, et il l'Ă©pousa par culpabilitĂ©.

Résumé court

Étretat, ville balnĂ©aire normande par un jour de juillet. Le peintre rĂ©putĂ© Jean Summer se promenait avec sa femme estropiĂ©e dans un fauteuil roulant.

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Jean Summer — jeune homme, peintre connu et cĂ©lĂšbre, mariĂ© Ă  une femme estropiĂ©e, a l'air morne, a vĂ©cu une relation tumultueuse avec son modĂšle avant de l'Ă©pouser par remords.

Deux jeunes gens observaient Jean et son Ă©pouse. L'un expliqua Ă  l'autre leur histoire : autrefois, Jean, devenu amoureux fou de JosĂ©phine, son modĂšle, avait vĂ©cu trois mois heureux, ne voyant que ses charmes et son Ă©lĂ©gance. Mais cette passion n'avait pas durĂ© longtemps.

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JosĂ©phine — jeune femme, ancien modĂšle, estropiĂ©e avec les deux jambes brisĂ©es, Ă©pouse de Jean Summer, jolie et Ă©lĂ©gante avant son accident, possĂ©dait une taille divine.

TrĂšs vite, leur quotidien Ă©tait devenu invivable Ă  cause du mauvais caractĂšre de JosĂ©phine. ExaspĂ©rĂ©, Jean l'avait quittĂ©e en lui laissant vingt-mille francs. JosĂ©phine Ă©tait venue le retrouver, blessĂ©e dans son orgueil. Lors d'une terrible dispute, menaçant de mort, elle avait sautĂ© par la fenĂȘtre.

Je n'oublierai jamais l'effet que me fit cette fenĂȘtre ouverte, aprĂšs l'avoir vu traverser par ce corps qui tombait ; elle me parut en une seconde grande comme le ciel et vide comme l'espace.

Joséphine survécut, mais ses jambes furent brisées à jamais. Jean, rongé par le remords, l'épousa finalement. Depuis, ils vivaient ensemble, mais dans un silence morne et sans amour.

Résumé détaillé

La division en sections est éditoriale.

Introduction Ă  Étretat et au couple mystĂ©rieux

Par une belle journĂ©e de juillet, la petite ville d'Étretat dĂ©voilait sa splendeur avec ses falaises blanches, son galet blanc et sa mer bleue. Sur la plage et la terrasse du Casino, une foule Ă©lĂ©gante profitait du soleil. Parmi les promeneurs se trouvait un couple singulier : un jeune homme Ă  l'air morne marchait Ă  cĂŽtĂ© d'une petite voiture de malade oĂč reposait une jeune femme.

La conversation des deux hommes et le mystĂšre du mariage

Non loin du couple, deux jeunes hommes discutaient, assis sur un cabestan. L'un d'eux connaissait Jean Summer et expliquait à son ami pourquoi le peintre avait épousé une femme infirme. Selon lui, les peintres avaient la spécialité des mariages ridicules, épousant souvent leurs modÚles par sottise.

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Le narrateur — ami de Jean Summer, tĂ©moin de l'histoire, raconte l'accident de JosĂ©phine, Ă©tait prĂ©sent lors de la tentative de suicide, a essayĂ© de calmer la situation.
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L'interlocuteur du narrateur — jeune homme assis sur un cabestan, Ă©coute l'histoire racontĂ©e par le narrateur, pose des questions pour faire avancer le rĂ©cit.

Mais, mon ami, elles sont en mĂȘme temps sincĂšres et fausses, parce qu'il est dans leur nature d'ĂȘtre les deux Ă  l'extrĂȘme et de n'ĂȘtre ni l'un ni l'autre.

Le narrateur entreprit alors de raconter l'histoire de ce couple, expliquant que la jeune femme avait joué un drame effrayant, risquant le tout pour le tout, et que les femmes étaient des énigmes indéchiffrables, à la fois sincÚres et fausses dans leurs émotions.

Le début de la relation entre Jean et Joséphine

Joséphine était un modÚle qui posait pour Jean Summer. Elle était jolie et élégante, possédant une taille divine. Le peintre tomba amoureux d'elle, croyant sincÚrement qu'il ne pourrait plus se passer d'elle pour le reste de sa vie, comme cela arrive souvent lorsqu'on désire une femme.

AussitĂŽt qu'on dĂ©sire une femme, on croit sincĂšrement qu'on ne pourra plus se passer d'elle pendant tout le reste de sa vie. On sait fort bien que la chose vous est dĂ©jĂ  arrivĂ©e ; que le dĂ©goĂ»t a toujours suivi la possession.

JosĂ©phine Ă©tait vraiment gentille, dotĂ©e d'une niaiserie Ă©lĂ©gante propre aux petites Parisiennes. Elle jacassait, babillait et disait des bĂȘtises qui semblaient spirituelles par la maniĂšre dont elles Ă©taient dĂ©bitĂ©es. Ses mouvements Ă©taient gracieux et parfaits, sĂ©duisants pour l'Ɠil d'un peintre.

Pendant trois mois, Jean ne s'aperçut pas qu'elle ressemblait à tous les modÚles. Ils louÚrent une petite maison à Andrésy pour l'été.

La détérioration de leur relation et la tentative de rupture

Un soir, alors que le narrateur Ă©tait prĂ©sent, les premiĂšres inquiĂ©tudes apparurent dans l'esprit de Jean. Lors d'une promenade au bord de la riviĂšre par une nuit magnifique, JosĂ©phine se mit Ă  parler sans cesse, interrompant la rĂȘverie de Jean. Elle se fĂącha quand il lui demanda de se taire, et une scĂšne de reproches et de larmes s'ensuivit.

Trois mois plus tard, Jean se débattait dans cette relation devenue insupportable. Ils se querellaient constamment, s'injuriaient et se battaient. Désespéré, il décida d'en finir. Il vendit toutes ses toiles, emprunta de l'argent à ses amis, réunit vingt mille francs qu'il laissa sur la cheminée avec une lettre d'adieu, puis se réfugia chez le narrateur.

Mais JosĂ©phine le retrouva rapidement. Elle fit irruption chez le narrateur, jeta l'enveloppe contenant l'argent aux pieds de Jean et dĂ©clara qu'elle ne voulait pas ĂȘtre traitĂ©e comme une fille. Elle exigeait qu'il la garde auprĂšs de lui.

La tentative de suicide et ses conséquences

Le narrateur tenta de raisonner Joséphine, mais elle restait obstinée. Pour désamorcer la situation, il lui fit croire que Jean allait se marier. Bouleversée par cette révélation, elle menaça de se suicider si Jean se mariait.

Si tu te maries, je me tue... tu entends. [...] Tu dis ?... tu dis ?... tu dis ?... rĂ©pĂšte ! [...] Il ne faudrait pas m'en dĂ©fier. Je me jetterais par la fenĂȘtre.

Jean, exaspĂ©rĂ©, la dĂ©fia de le faire. Il ouvrit la fenĂȘtre et, avec un geste ironique, l'invita Ă  sauter. À la stupĂ©faction des deux hommes, JosĂ©phine prit son Ă©lan et se jeta par la fenĂȘtre.

Le narrateur fut profondĂ©ment marquĂ© par cette scĂšne, la fenĂȘtre ouverte lui paraissant soudain immense comme le ciel et vide comme l'espace. Jean, quant Ă  lui, resta figĂ© par le choc.

On rapporta la pauvre fille avec les deux jambes brisĂ©es. Elle ne marchera plus jamais. Son amant, fou de remords et peut-ĂȘtre aussi touchĂ© de reconnaissance, l'a reprise et Ă©pousĂ©e.

Ainsi s'achevait l'histoire racontĂ©e par le narrateur Ă  son interlocuteur. JosĂ©phine avait survĂ©cu Ă  sa chute, mais avec les deux jambes brisĂ©es, condamnĂ©e Ă  ne plus jamais marcher. Jean, accablĂ© par le remords et peut-ĂȘtre aussi touchĂ© par ce geste dĂ©sespĂ©rĂ©, l'avait reprise et Ă©pousĂ©e.

Retour au présent

Le soir tombait sur Étretat. La jeune femme, ayant froid, voulut partir. Le domestique se remit Ă  pousser la petite voiture d'invalide vers le village, tandis que le peintre marchait silencieusement Ă  cĂŽtĂ© de sa femme.

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Le domestique — homme qui pousse la voiture de malade de JosĂ©phine, prĂ©sent au dĂ©but et Ă  la fin de la nouvelle, personnage secondaire.

Ils n'avaient pas échangé un mot depuis une heure. Le couple mystérieux s'éloignait ainsi dans le crépuscule, portant avec eux le poids de leur histoire tragique et de leur union née du remords.